Notre-Dame de Rocamadour et le Vendée Globe
D’une blague, lancée par hasard par l’ancien curé de la paroisse Sainte-Marie des Olonnes (Vendée) à son confrère, ancien recteur du sanctuaire de Rocamadour (Lot), en est sorti un événement, complet, d’évangélisation. Alors que le P. de Gouvello demandait ainsi plein d’humour, à son confrère vendéen la raison de sa venue, pour ses vacances estivales, à Rocamadour, le P. Lautram lui répondait, malicieux : « c’est pour voler la Vierge de Rocamadour et l’amener aux Sables-d’Olonne ! » Amusé, le P. de Gouvello lui parle alors de l’existence du « RYC » (le Rocamadour Yacht Club) qui fait naviguer, régulièrement, une reproduction de la Vierge noire sur les flots. Le pied marin, le P. Lautram, pense à la course du Vendée Globe, se rapproche de l’association-dite et conçoit, avec elle et le Sanctuaire ND de Rocamadour, le projet d’amener la sainte patronne des aventuriers et des marins aux Sables juste avant la célèbre course. « Presque mystérieusement », tout s’enchaîne alors naturellement : l’association se montre partante, soutient, aide le tout nouveau curé de Sainte-Marie des Olonnes, et organise avec lui, l’arrivée sur mer, par voilier, de la Vierge noire dans le port, sept jours avant le début de la course en solitaire et sans escale. Elle sera accueillie, pendant la durée de la course, jusqu’au retour du dernier navigateur, dans l’église sablaise de Notre-Dame de Bon Port. Chaque skippeur reçoit également une sportelle – la « coquille Saint-Jacques » de Rocamadour – pour partir en mer.