Mille ans d'histoire et de Foi

Au Sanctuaire de Rocamadour

Notre Dame de Rocamadour n’a jamais cessé de secourir tous ceux qui viennent se confier à Elle au creux du rocher.

Toutefois, les origines du pèlerinage sont inconnues. La tradition orale nous révèle que Roland est venu prier Notre Dame de Rocamadour en 778. Durandal laisse son témoignage dans le Roc.

Lorsque le Pape Léon IX, écrit en 1050, une bulle concernant Rocamadour, la protection de la Vierge Marie est déjà connue depuis des siècles, au creux de la « Roca Major ».

Le Pape Pascal II, en 1105, confirme le passage de la propriété du petit oratoire, des moines bénédictins de Marcilhac-sur-Célé, aux moines de Saint-Martin de Tulle. Géraud d’Escorailles décide alors de construire les Sanctuaires.

En ce XIIème siècle règne une grande frénésie de construction. La dévotion à la Vierge Marie est grande. Il manque toutefois une relique. La providence va s’en charger. Un corps en parfait état de conservation est découvert en 1166, devant la porte de la nouvelle chapelle romane de Notre Dame. Saint-Amadour vient au service de la Vierge noire. Il nous laisse son nom et attire les pèlerins, de plus en plus nombreux. Dans sa grande miséricorde, la Mère de notre Sauveur nous offre son Fils. Il soigne, guérit, exauce et protège. Le livre des miracles, publié par les moines en 1172 répand la nouvelle sur tous les chemins. Roc-amadour devient le quatrième lieu saint de la Chrétienté, après Jérusalem, Rome et Saint-Jacques de Compostelle.

De grands rois, de grands saints confient la France à Notre Dame de Rocamadour. L’archéologie nous dévoile toute l’histoire de notre pays.

Saint-Louis, marque l’âge d’or du pèlerinage ; accompagné de ses frères et de sa mère, Blanche de Castille, le roi entraine la France entière à Rocamadour en 1244. Ils gravissent le « grand escalier » à genoux, rendent grâce à la Vierge pour la paix et lui demandent le bonheur pour la France.

Pendant la guerre de cent ans, une maison forte et ses remparts défendent la cité religieuse et ses habitants depuis le haut de la falaise. Tout un système défensif protège le village et le Sanctuaire devient une forteresse. Le grand pardon de 1428 instauré par le pape Martin V, voit sa prière exaucée avec la victoire de Jeanne d’Arc sur les Anglais.

La Renaissance est la plus violente et la plus tragique des périodes. En 1562, les huguenots pillent Rocamadour et brûlent le corps de Saint-Amadour. Ses reliques sont vénérées aujourd’hui dans la basilique.

Pendant la révolution, le château et les églises abandonnés tombent en ruines. Le Sanctuaire appartient de nouveau au diocèse de Cahors.

Trois abbés contribuent au XIXème siècle au renouveau du pèlerinage. L’abbé Chevalt, élève de Viollet-Le-Duc, restaure les Sanctuaires, pendant que l’abbé Caillau, guéri dans la chapelle miraculeuse, restaure le château pour y accueillir les chapelains et organiser des retraites avec l’abbé Pierre Bonhomme, curé de Gramat.

Aujourd’hui, de nombreux jeunes viennent accueillir touristes et pèlerins aux pieds de Notre Dame. Ils peuvent vous dire les nombreuses grâces reçues dans ce lieu magique, suspendu entre ciel et terre.